Le mercredi 18 juin, les CM2 de Mme VERDIER, de l’élémentaire Michelet, ont reçu la visite de M.CHERCHOUR, professeur de Lettres.
Après plusieurs rencontres en conseil Ecole-Collège, les enseignants ont réfléchi à la forme de cette intervention, en ciblant l'étude de la langue, les valeurs des temps du récit notamment (imparfait et passé simple).

La séance a pris appui sur un tableau du Titien, intitulé Le Rapt d'Europe (1562). L'occasion pour les CM2 de mobiliser leurs connaissances liées à la mythologie grecque. En effet, cette peinture s'inspire d'un mythe étiologique, celui d'une princesse tyrienne prénommée Europe, enlevée par Zeus, et donnant ainsi son nom à notre continent. 

Les élèves ont ensuite été confrontés au texte ci-dessous, avec pour consigne de faire les remarques qui leur sembleraient pertinentes. Imparfait, passé simple, passé composé, plus-que-parfait, passé antérieur... pourquoi une telle diversité de temps verbaux du passé ? Parce que chaque temps a ses propres valeurs. Un petit jeu d'inversion entre passé simple et imparfait crée une discordance à l'oreille, qui permet d'aborder plus finement cette notion. 

Il fut une fois, l’Europe. Une jeune fille se promena paisiblement, comme tous les matins, sur les rivages de Tyr. Elle porta de somptueux bijoux, ses mains furent ornées de perles et de diamants, et sa longue chevelure d’un noir profond descendit jusque ses reins. Ce fut une Princesse, et sa beauté impressionna son peuple ainsi que quiconque croisa sa route. 

Soudain, un taureau apparaissait. Des muscles puissants saillirent sous sa peau. Elle s’approchait de lui, comme hypnotisée, le caressait, le flattait puis le chevauchait. C’est alors que l’animal s’enfuyait brusquement. 

Cette jeune princesse, ce fut moi. Emportée sur un nouveau continent, de l’autre côté de la Méditerranée, je lui donnais mon nom : Europe. J’avais beaucoup d’enfants avec Zeus, mais ma vraie descendance, la voici : France, Italie, Espagne, Allemagne, Portugal, Danemark, Grèce…