L'an dernier, plusieurs élèves volontaires de 3ème se sont inscrits au CNRD, concours national de la Résistance et de la déportation. 

Le sujet portait alors sur les deux aspects du concours, c'est-à-dire la Résistance et la déportation. Il amenait les élèves à s'interroger sur les formes de déportation : déportation politique (pour ce que l'on a fait, un acte de résistance par exemple) ou déportation dite "raciale" (pour ce que l'on est : juifs, tziganes, homosexuels). 

La réflexion portait également sur l'engagement contre les déportations, la résistance de ceux qui aident, qui cachent, qui protègent, comme les "Justes" de la ville de Moissac par exemple; mais aussi la résistance de ceux qui sont déportés, avant la déportation, comme lors de la révolte du ghetto de Varsovie, ou encore pendant la déportation, à l'image des solidarités qui se créent pour survivre dans les camps de l'univers concentrationnaire nazi, et enfin, après la déportation, en témoignant des crimes commis et en diffusant la mémoire de ceux qui ne sont pas revenus. 

Ce sujet, enfin, par sa dimension européenne, a conduit les élèves à réfléchir au-delà des limites de l'histoire nationale. 

Parmi les élèves inscrits, 3 se sont distinguées au niveau académique et ont pu participer à un voyage de mémoire en octobre-novembre 2024 : Juliette Bonhomme Rivaux, Manon Robb-Ursic et Juliette Sennour. Cette dernière, primée au niveau national, a poursuivi l'aventure en 2025. Elle nous raconte son expérience :

"J’ai participé l’année dernière, en 3e, au Concours National de la Résistance et de la Déportation, proposée par ma professeure d’histoire-géographie, Mme Lafage. C’est un concours composé de deux exercices : une courte compréhension de documents avec des questions et ensuite une dissertation dont le sujet est proche du thème du concours. Notre professeure nous a préparés en nous indiquant de nombreuses sources afin de réussir au mieux. J’avais également lu et regardé des films sur ce sujet. 

J’ai d’abord su que j’avais gagné au niveau académique, ce qui m’a permis de participer à un voyage mémoriel dans l’Ariège. Quelques mois plus tard, j’ai appris que j’avais remporté le concours à l’échelle nationale. J’ai eu la chance de partir à Paris pendant trois jours et de me rendre au palais de l’Élysée pour la remise des prix. Elisabeth Borne, ministre de l’Education nationale, et Patricia Mirallès, ministre chargé de la mémoire et des anciens combattants, étaient présentes et nous avons eu l’honneur de voir le président de la République, Emmanuel Macron. M. Benmiloud, recteur de l'académie de Toulouse, était également présent. Avec l’ensemble des lauréats, nous avons visité le mémorial de la Shoah et participé aux cérémonies officielles du 8 mai. Nous avons également eu la chance d’assister au concert de la paix, organisé le même jour sous l’Arc de triomphe. Je garde un magnifique souvenir de cette expérience et de ce voyage en compagnie de ma professeure, Mme Lafage, et de ma principale, Mme Crampette.

Juliette Sennour, 3°3 (2023-2024)"